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L'ELEVAGE CHEZ LES PEULH, exposé de Benjamin

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Une des richesses agricoles du Burkina est l’élevage. Le Burkina Faso possède sans doute l’un des cheptels les plus denses de la sous région ouest-africaine : près de 7 760 000 bovins, plus de 18 millions de têtes de petits ruminants (ovins, caprins) en 2006.

Mais les sécheresses qui affectent le Sahel empêchent les éleveurs (Peuls) de gérer convenablement leurs troupeaux d’une année sur l’autre. Les espèces sont variées : bovins, ovins, caprins, porcins, asins (ânes), camelins (dromadaires), équins (chevaux), volailles…

 

Le bétail est dirigé sur pied vers les pâturages plus riches du Sud avant d’être expédié vers les zones de consommation de la côte.

De plus, des pasteurs nomades (Peuls), l’élevage est pratiqué dans la zone nord-soudanienne par les agriculteurs sédentaires.

 

Les peulh des éleveurs nés

zebus (1).jpgLes Peulh ont établi des liens physiques et sentimentaux avec leur bétails L’élevage est donc le mode d’existence des peuls, et les troupeaux de zébus, qui leur confèrent leur prestige social sont sacrés, mais, transmise par héritage, cette richesse essentielle que constitue les troupeaux, nécessite de trouver sans arrêt des pâturages pour les engraisser et les vendre, ce qui, en retour, leur procure les produits nécessaires.

 

L'élevage de chèvres et de moutons n'est qu'un appoint, qui leur permet de compléter leur alimentation en protéines animales.

 

Le mode d'élevage de ces peuples est passé au cours des siècles derniers du type nomade pur, c'est-à-dire avec la recherche des points d'eau et des pâturages sans itinéraire précis, au type transhumant.

Ce dernier mode d'élevage est caractérisé par des déplacements suivant des trajets fixes et selon un calendrier constant d'une année à l'autre. Ce calendrier dépend lui même de la disponibilité de l'eau et des pâturages, qui est en fonction de l'alternance des saisons (sèche et pluvieuse .

 

Tradition

Chez les Peuls, comme chez les Massaïs d’Afrique de l’Est, le prestige se mesure à l'importance des troupeaux, ce qui minimise l’abattage des animaux, d’autant plus que la consommation de viande n’est pratiquée qu’en de rares occasions (mariages, naissances). Mais pour pallier le manque de protéines animales les Peuls pratiquent la saignée sur les vaches du troupeau. Le reste de l’alimentation est apporté par la consommation de miel sauvage et la consommation presque exclusive de lait de vache zébu.

Tous, femmes et enfants peuvent détenir des animaux dans un même troupeau. La descendance de la vache est offert au mari par le grand-père maternel de son épouse comme un don de naissances qui sera héritée par ces enfants.

 

Le problème des pâturages

Malheureusement, un conflit oppose les pasteurs nomades Peuls et les cultivateurs d’arachide. L’arrachage des plants de cacahuètes laisse un sol épuisé, sec et aride, qui met longtemps à se régénérer d’où l’obligation de défricher et de planter ailleurs, mais ces nouvelles zones de culture, et l’appauvrissement des anciennes, réduisent d’autant les zones de pâturage pour les troupeaux des nomades. Or les plantations appartiennent à des marabouts qui dominent la vie religieuse, politique et économique et déplacent, à leur gré, les Peuls, ainsi que le leurs troupeaux de zébus.

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